Histoire

BLASON : Coupé d’argent à la croix de Lorraine de gueules et d’or à trois pals d’azur

Remeringen, 1294 – Reimering, 1751 – Rimeringen, 1759 (de Bouteiller, p. 213)

Rémering, commune en 1790 du canton de Puttelange et en 1802 du canton de Sarralbe.

ÉPOQUE ROMAINE

La route du Hérapel à Guéblange-les-Sarralbe reliant entre elles les grandes routes de Metz à Worms et à Strasbourg, passait le long de la rive droite du ruisseau Mutterbach par Puttelange, Rémering, Holbach et Hirbach. (Box, p. 289/290)

MOYEN-ÂGE ET TEMPS MODERNES

Rémering et Grundviller formaient une mairie, partagée entre la seigneurie de Puttelange, fief lorrain, et l’abbaye bénédictine de femmes de Herbitzheim, dissoute en 1544.
La haute vouerie sur les biens de l’abbaye appartenait à l’Evêché de Metz qui dès le 8e et 10è siècles revendiqua le droit de Haute Vouerie et de souveraineté sur toutes les abbayes (voir Saint-Avold).
La Haute Vouerie épiscopale sur Herboriste était unie à la seigneurie épiscopale de Sarralbe, et donnée en fief aux comtes de Sarrebruck.

L’évêché engagea en 1400 et puis vendit en 1561 au duc de Lorraine la seigneurie de Sarralbe et la Haute Vouerie de Herbitzheim.

De son côté, le duc céda au comte de Sarrebruck en 1581 (25 août) la vouerie sur les biens de l’abbaye dissoute, « à perpétuité et héréditairement l’advocatie et le droit de haute justice, en cinq cas appelés communément le grand criminel, à savoir : meurtre, incendie, vol, viol et plaies, comme aussi les droits régaliens et autres droits et revenus à cause de sa seigneurie de Sarralbe sur le monastère de Herbitzheim et dans les villages de Herbitzheim, Keskastel, St-Michel, Rémering et Grundviller, ez bans, sujets, maisons, cours, bois, moulins et autres profits, et émoluments dont il jouissait ou qui lui pouvaient compéter ou appartenir ». (J.Thilloy, Herbitzheim, p. 21)

En 1621 (6 sept. Et 30 oct.) Le duc de Lorraine se fit rétrocéder par Sarrebruck tous les droits sur les deux villages de Rémering et de Grundviller.

ÉMIGRE DANS LE BANAT

Le Banat (Roumanie-Hongrie) "De La Lorraine en direction de l’est, vers un eldorado, et par fidélité." Débarrassé de l’occupant turc, l’empire d’Autriche prend possession de territoires dépeuplés aux confins du Danube. L’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse confie le Banat au comte Claude Mercy, originaire de Thionville en Lorraine. Pour repeupler la région, le nouveau gouverneur fait appel à des colons, catholiques de préférence. De 1718 à 1772, des milliers de Lorrains ont pris le chemin de ce territoire qui leur promettait d’être généreux, malgré l’interdiction qui leur en était faite... Ils rejoignaient d’autres candidats colons venant d’Alsace, de Belgique, du Luxembourg, de Rhénanie, etc. La misère qui ravageait l’Europe encourageait ces départs. La guerre de Trente ans venait de se terminer après avoir fait subir aux populations les exactions de la soldatesque, les destructions massives, les dégâts innombrables. Les hivers rigoureux se succédaient ainsi que les épidémies. Le paysan était affreusement misérable ! Partir, c’était donc l’espoir d’une vie meilleure. De routes en carrioles en trajets tumultueux sur des radeaux, ils sont passés par Ulm en Bavière, Vienne en Autriche, avant de devenir des "colons" dans des villages tout neufs, construits dans les plaines alluviales de ce qui allait devenir la Hongrie, la Roumanie, la Serbie. Une nouvelle vie allait commencer, mais qui n’était pas l’eldorado espéré... Jacqueline Mouzard (L’Ami Hebdo n°11 - 14 mars 2010)

En 1766, Fischer Mathias - Dunkhelter Pierre - Seistein Marguerite ; en 1767, Kessler Catherine, 2 personnes, arrive à Apatin sur le Danube pour s’établir à Philioca. (F. Wilhelm et J. Kallbrunner).

ÉMIGRES ET CONDAMNÉS PENDANT LA RÉVOLUTION

Bomeler André, régisseur de Mantaudoin, ex-noble, condamné à mort comme « chef vendéen » le 29 thermidor an II par la commission militaire de Nantes ; Clémencet François-Philippe, curé de Rémering, dénoncé par la municipalité ; Guerber Marie-Catherine, veuve de Michel Goedlin ; Jean Jean-Claude, prêtre à Rémering ; Porté André, cordonnier ; Becker Gaspard, laboureur (liste Gain, n° 358,652,1505,1809,2865,3743)

2è GUERRE MONDIALE

Les cultivateurs de la commune sont évacués le 1er septembre 1939 à Saint-Même-les-Carrières en Charente Inférieure et les mineurs à Palinges, Paray le Monial (Saône-et-Loire). La Mairie se replia à St Même les Carrières.

LA BATAILLE DU 14 JUIN 1940

Vous pouvez lire le témoignage du Caporal Georges BERTHET.

Les Allemands occupent le village le 14 juin 1940 car les soldats ont reçu l’ordre de se replier.

Par les bombardements (tirs d’artillerie) du 14 juin 1940 et du 20 au 25 novembre 1944, 80 maisons furent détruites.

Libérée le 15.11.1944 par les troupes américaines, la commune fut citée le 1.7.1948 à l’ordre de la division :

« A demi détruite par les bombardements et par les combats qui ont été livrés sur son territoire, Rémering-lès-Puttelange s’est particulièrement signalée par l’aide apportée aux prisonniers évadés d’Allemagne. A subi la perte de 16 de ses habitants et la déportation ou l’expulsion de 42 autres. A supporté toutes es épreuves avec un courage digne d’éloges ».

Cette citation comporte l’attribution de la Croix de guerre avec Étoile d’argent.

LA LIGNE MAGINOT AQUATIQUE

Que vous soyez une, deux, trois personnes ou un groupe, nous vous conseillons vivement la visite à Sarralbe du musée du pays de l’Albe et de la ligne Maginot à Rémering-lès-Puttelange.

Pour ce faire, contactez Monsieur Philippe KEUER, soit par téléphone au 06 03 39 43 50, soit par courriel : maisondestetes.sarralbe@yahoo.fr

Vous ne serez pas déçus !

                      

La Redoute 114            La Redoute 117

ENSEIGNEMENT

1844 : 2 écoles (92 garçons et 80 filles) (Verronnais)
1956 : L’école, une classe de garçons (31 élèves) et une classe de filles (35 élèves) fut construite en 1942 et détruite en 1942. L’école maternelle qui date de 1853 est sinistrée partiellement ; elle compte 24 enfants.

CULTE CATHOLIQUE

Avant la Révolution Rémering était une paroisse de l’archiprêtré de St-Arnoual, le curé desservait l’annexe de Grundviller conjointement avec le curé de Heckenransbach et de plus administrait les sacrements à Richeling, annexe de Holving.
Le patronage appartenait au seigneur du village, c’est-à-dire l’abbaye de Herbitzheim et plus tard le duc de Lorraine.
Depuis la Révolution, Rémering est paroisse de l’archiprêtré de Sarralbe avec les annexes de Grundviller jusqu’en 1886 et de Richeling jusqu’aujourd’hui.
L’église, dédiée à St Rémi (1er octobre) fut transformée en 1689, agrandie en 1714, 1752 et restaurée en 1862 ; partiellement détruite le 5 juin 1940 par tirs d’artillerie, elle fut, quoique réparable, démolie par les Allemands en 1942.

HOMMES CÉLÈBRES

BOX Nicolas, né à Rémering-lès-Puttelange le 7.1.1817 – sous-principal du collège de Thionville de 1848 à 1852 – principal du collège de Sarreguemines de 1852 à 1868 – après avoir pris sa retraite, il resta à Sarreguemines jusqu’en 1886, puis se retira à Thionville où il mourut, au début mai 1901 – Publications :
- Etymologie de Sarreguemines déduite de la situation topographique entre Steinbach et Rilching (Mém. Acad. Metz 1884-1885)
- Les fouilles de Rouhling (Mém. Acad. Metz 1887)
- L’affaissement de la montagne de Sarralbe et de la dernière pierre votive gallo-romaine à Herbitzheim (Mém. Acad. Metz 1881)
- Notices sur les pays de la Sarre et, en particulier, sur Sarreguemines (2 vol. Metz 1895-1902)

KARST Pierre, né à Rémering-lès-Puttelange le 18.2.1827 – ordonné prêtre à Metz le 21.12.1850 – vicaire à Boulay le 30.12.1850 – curé de St Louis les Bitche le 8.10.1857 – archiprêtre de Forbach le 6.12.1864 – vicaire général et chanoine honoraire le 2.8.1882 – prélat apostolique de S. S. le 25.6.1901 – protonotaire apostolique le 17.2.1902 – retraité le 12.2. 1906 – mourut à Metz le 9.8.1911.